L’annonce du passage en zone orange pour la majorité des zones rouges du Québec est une excellente nouvelle ! Ce retour tranquille vers la normalité post-COVID-19 nous rappelle tout ce que nous avons perdu ces mois passés. Nous le savons maintenant : nos bâtiments sont mal adaptés pour éviter la propagation d’un virus dans l’air.
Plus encore, la décision d’isoler la population comme meilleure stratégie contre la pandémie, quoique nécessaire, a eu de nombreux effets indésirables tant psychologiques que sociaux et financiers. Réfléchissons mieux à nos espaces publics, de vie et de travail afin de multiplier les stratégies contre les épidémies. Le but ? Éviter à tout prix de revivre cette dernière année.
De l’air svp ! Nous entendons souvent parler de la qualité de l’air des villes en lien avec la pollution, mais qu’en est-il de la qualité de l’air des bâtiments publics comme nos écoles ? Il s’agit certainement de l’élément le plus sous-estimé de cette pandémie ! Créer un déplacement et un échange d’air suffisants est important en temps de crise sanitaire, mais aussi durant la saison hivernale. Attention ! Avoir un système de ventilation ne suffit pas : il doit aussi être efficace. En cas contraire, un système pourrait même contribuer à la distribution des microorganismes ! Les résultats scientifiques sur les méthodes de propagation du virus, entre autres la grosseur des gouttelettes, ont montré l’importance des particules en suspension dans l’air. Alors qu’il est possible d’enlever le masque à l’intérieur sous certaines conditions de distanciation, nos efforts peuvent être contrés si la ventilation est insuffisante. Tous les bâtiments publics devraient être équipés de systèmes de ventilation avec filtres (HEPA, charbon activé, PM-2.5) et lumière UVC capable d’empêcher la propagation de germes et permettant des taux de changements d'air supérieurs à ce qui se fait présentement.
Le printemps arrive ce mois-ci, et ça fait du bien ! Si un grand nombre de Québécois profitent des sports d’hiver, beaucoup restent cloîtrés au chaud. Nos environnements bâtis pourraient être mieux adaptés aux quatre saisons québécoises, dont l'hiver, que le virus nous forcera peut-être à apprivoiser, particulièrement dans les milieux urbains que nous pourrions apprendre à habiter davantage comme le font les Scandinaves. Ces adaptations vont de pair avec des stratégies pour diminuer la propagation du virus : l’élargissement des corridors piétons et cyclables, l'expansion des espaces de terrasses dans nos villes, ajout de systèmes de chauffage, etc. La propagation du virus est plus difficile à l’extérieur que dans les milieux confinés grâce à l’environnement : 1) le taux d’humidité, qui affecte sa résistance, 2) la température élevée (l'été) qui le détériore et 3) le rayonnement solaire (UVC) qui le désactive. À ces facteurs s’ajoute le grand air, dont le vent, et la distanciation plus grande entre les individus.
Notre environnement bâti n’est pas simplement un décor, mais un habitat dynamique qui a le pouvoir de modifier nos comportements et nos émotions. Sceptique ? Les architectes peuvent jouer avec les ambiances ﹣ comme les cinéastes, ou moduler l’agencement d’un espace rempli de gens pour diminuer notre ressenti d’oppression et augmentation notre performance au travail. Votre décision de favoriser l’escalier à l’ascenseur est-elle la vôtre ? Elle peut être influencée par l’accessibilité de l’escalier ou son effet visuel. Et c’est meilleur pour votre santé ! L’emplacement des stations de nettoyage de mains influencera tout autant votre comportement hygiénique. En temps de pandémie, l’environnement bâti doit être réfléchi pour encourager la population à adhérer à des comportements qui diminuent la transmission du virus sans pour autant leur imposer une charge mentale supplémentaire ou des inconvénients psychologiques importants. Plus les actions demandées seront faciles et naturelles, plus la résilience des gens sera grande.
L’idée de la prévention et du contrôle des infections n’est pas une nouveauté dans le monde architectural. La COVID-19 a toutefois apporté des transformations supplémentaires de la configuration spatiale de notre environnement bâti. Dans les hôpitaux, des zones froides et chaudes ont été instaurées, délimitées souvent par des séparateurs amovibles. L’adaptabilité des agencements a démontré son importance lors de la crise, entre autres dans les édifices de bureaux. Nos besoins changent, notre milieu devrait nous permettre de moduler nos espaces en fonction de ceux-ci. L’utilisation du graphisme est un moyen créatif de séparer les espaces sans l’ajout de meubles, comme l’ajout de ruban autocollant sur les sols de nos épiceries. L’ajout de panneaux de plexiglas, l’installation de stations de décontamination sont d’autres exemples de configuration de l’espace. Finalement, nous ne pouvons passer sous silence la nouvelle réalité du travail à la maison et les problèmes d'ergonomie que cela pose.
L’idée du sens unique, même dans nos bâtiments, a fait son chemin dans nos vies depuis un an. Il s’agit d’une solution efficace au manque d’espace dans les aires de passage qui ne permettent pas une distanciation sociale suffisante entre les individus. Des parcours peuvent être instaurés pour les usagers et les visiteurs, mais aussi pour séparer les employés du public.
Trouver une balance entre le confort des individus et l’hostilité de nos milieux pour les microbes, voilà un défi ! La qualité de l’air a une grande importance, mais ce n’est pas tout. Les conditions environnementales ambiantes ﹣ humidité, température, et rayonnement UVC, affectent la capacité du virus à survivre et à se propager. Une application a d’ailleurs été développée pour suivre les conditions environnementales favorables pour la COVID-19 dans le monde, au fil des saisons. Augmenter l’humidité de nos bâtiments durant nos hivers secs est donc de mise : utilisez un humidificateur afin d’atteindre une humidité relative de 30% à 50%. La bonne nouvelle est que vous pouvez combattre le virus et la peau sèche d’un seul coup !
Le nettoyage des surfaces entre les clients est une étape supplémentaire coûteuse pour les propriétaires d’entreprise en termes de ressources : produits, temps et employés. Il existe pourtant des solutions technologiques qui peuvent travailler à notre place et être utilisées dans différents milieux. L’une de ces technologies est la lumière UVC. À la bonne longueur d’onde (222 nm), elle détruit les microorganismes en quelques secondes tout en étant inoffensive pour notre santé ! Des lumières UVC pourraient être installées dans les aéroports et les hôpitaux, des endroits dans lesquels abondent les germes. Cette technologie est d’ailleurs déjà utilisée dans les hôtels. Au Japon, des robots LightStrike ont été testés dans les hôpitaux. Quel monde futuriste !
Le choix des matériaux d’un environnement bâti doit prendre en compte, maintenant plus que jamais, la survie des microorganismes sur les surfaces inertes. Le virus COVID-19 ne survivrait pas très longtemps sur les surfaces inertes, mais cette stratégie doit voir plus large et considérer des pathogènes variés. L’utilisation de tels matériaux est surtout bénéfique pour les surfaces de contacts élevés, comme les poignées de porte. Les propriétés antimicrobiennes du cuivre, connues depuis longtemps, refont surface alors qu’un nouveau type d’aluminium brille !
La reconnaissance de symptômes grippaux, comme la fièvre, peut être difficile, ou du moins subjective, chez la population. De nouvelles technologies telles que la détection thermale, ces caméras qui mesurent la température de notre front, feront bientôt leur entrée chez les détaillants. L’entrée dans nos vies de cette technologie est inévitable, mais pas si vite ! Des enjeux éthiques autour de la collecte de ces données et de leur fiabilité sont soulevés. La fièvre n’est pas la seule condition qui peut expliquer une hausse de température corporelle, et imaginez le sentiment de séclusion vécu par une personne détectée, erronément ou non ! Bien que des employeurs utilisent déjà cette technologie pour leurs équipes, cette mesure n’est pas acceptable encore chez la population. La Commission de l’éthique en science et technologie, présidée par le professeur Jocelyn Maclure, se penche d’ailleurs sur plusieurs problématiques éthiques apportées par la COVID-19. Les politiciens actuels nagent constamment autour de la question délicate des limites entre sécurité et liberté.
Notre qualité de vie est certainement liée à la qualité de nos milieux de vie, c.-à-d. de notre environnement bâti. LabNco l’a compris et le démontre avec une certification WELL. Il s’agit d’un outil promouvant l’avancement de la santé et du bien-être de la population à travers la création des bâtiments. Il s’agit d’une manière de réfléchir l’architecture en considérant 10 paramètres, dont plusieurs vous ont été présentés dans ce top 10, qui contribue à notre qualité de vie. WELL a aussi sorti un guide pour s’ajuster à la nouvelle réalité post-COVID-19. Les voici :
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